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Publié le par mostawil.live1

Introduction

Lors d’un effort physique, les artères

apportent l’oxygène aux muscles et les

veines doivent éliminer les toxines (retour

veineux). Le rôle et l’importance du système

veineux, plus particulièrement musculaire,

sont primordiaux chez le sportif

avant, pendant et après l’effort mais ils

sont mal connus.

Le plus souvent, le type de sport, son

intensité, sa durée, le manque d'entraînement

du sportif, l'inadaptation ou l’insuffisance

des techniques et des temps

de récupération sont des paramètres qui

vont détériorer ou aggraver l'état du système

veineux. Par ailleurs, les sports sont

de nos jours très diversifiés, attractifs,

médiatisés et représentent un moyen de

défoulement, de lutte contre le stress ou

contre le vieillissement. Lorsque la pratique

de ces sports n’est techniquement

pas bien réalisée ou quand l'intensité

n'est pas adaptée à la physiologie ou à

l'état biomécanique du sportif, survient

le risque de détérioration ou aggravation

de l'état du système veineux et de blessures.

Nous proposons un nouveau concept de

contention - compression progressive

 

 

®

adaptée à la physiologie spécifique du

sportif et différente de tous les systèmes

existants. Son but est d’améliorer de

manière naturelle et physiologique la performance,

d’accélérer la récupération

et de limiter le risque de blessure musculaire.

Rappels physiologiques

sur le retour veineux du

sportif

Le système veineux est un système capacitif

à basse pression qui contient plus de

85% du volume extrathoracique (1) soit

3,2 à 3,5 litres de sang pour une volémie

totale de 5 litres. La plus grande partie

du sang veineux extrathoracique (57%)

se localise dans les veines musculaires et

perforantes soit 2 litres. Les veines cutanées

et sous cutanées ne contiennent que

0,5 litre (14%) et les grosses veines profondes

seulement 1 litre soit 29% du

volume veineux global.

Au niveau du pied, le retour veineux est

assuré par la semelle veineuse de Lejars

mais qui propulse une faible quantité de

sang veineux à chaque pas (2). En cuisse,

le sang est aspiré en grande partie par

la pompe thoraco-diaphragmatique.

Le mollet, situé à distance de cette

pompe, va absorber un grand volume de

sang veineux et se comporter comme

une véritable éponge (photo 1). Il a été

défini comme le "coeur périphérique de

Starling" (3) et les veines musculaires ont

un rôle primordial. Elles permettent, pendant

la « systole » musculaire (pompe foulante)

et lorsque les valvules sont bien

continentes, de chasser avec un fort débit

le sang veineux vers le réseau profond

poplité et fémoral pour arriver jusqu’au

coeur (4). Lors de la « diastole » musculaire

(remplissage), ces veines agissent

comme des soupapes de sécurité. Lors

d'exercice physique d’intensité maximale,

le débit cardiaque peut augmenter de

5 à 6 fois sa valeur de repos et le débit

sanguin musculaire de plus de 20 fois

(5)(6) soit 16 fois plus de sang veineux

mal oxygéné.

Les veines musculaires ont également un

rôle de "sentinelle", leur dilatation étant

le témoin de la lutte contre l’hyperdébit

et l'hyperpression avant d’atteindre

le stade irrémédiable d'altération valvulaire

et de reflux veineux.

D’un point de vue spécifique, lors de

l'exercice physique, 3/4 de l'énergie fournie

est convertie en chaleur. Le sang veineux

profond est ainsi déplacé vers la

périphérie et permet une augmentation

des échanges thermiques des tissus profonds

vers les tissus superficiels. Cette

augmentation de la température dépend

de l’intensité relative de la dépense énergétique

par rapport à la puissance maximale

aérobie de l’individu. Ainsi, lors d’un

exercice maximal en ambiance thermique

neutre, la température rectale peut

dépasser 40° C et la température musculaire

41° C, sans que le sujet n’éprouve

la moindre gène. Elle redevient normale

après environ 45 minutes de repos. Ceci

est responsable d'une dilatation du système

veineux superficiel, cutané, sous

aponévrotique et musculaire. En cas d’activité

prolongée ou inadaptée, il peut

se produire une "surchauffe" exposant à

un risque de lésion des fibres musculaires.

Les différents sports et le retour veineux.

L'analyse de la littérature permet de

constater que les sports jugés bénéfiques

sur le retour veineux (marche, natation,

cyclisme sur terrain peu accidenté, jogging

sans forcer et sur sols mous, ski de

fond ou randonnée d'intensité modérée,

gymnastique classique, yoga) nécessitent

certaines conditions rarement retrouvées

dans la pratique courante. Ainsi, la plupart

des sports combinent des paramètres

favorisant la stase veineuse. Les

principaux paramètres sont représentés

par le déséquilibre entre la pompe foulante

et la pompe aspirante lors d’efforts

prolongés (sports d’endurance), les à

coups d’hyperpression veineuse lors des

sports à impulsion, le blocage du retour

veineux lors d’efforts brutaux, explosifs,

statiques en respiration bloquée ou

apnée, les positions prolongées associées

à la contraction musculaire ou les équipements

spéciaux compressifs et ralentissant

le retour veineux. Il faut également

mentionner les traumatismes fréquents

et répétitifs à l’origine d’hématomes et

micro-thromboses favorisant les dilatations

veineuses, les atteintes pariétales

et valvulaires.

La contention -

compression progressive

BV Sport

 

 

®Book-BV-SPORT-20081[1]

Si les techniques de bandage et de strapping

sont largement utilisées en pratique

sportive (ostéo-articulaire et musculaire),

la contention-compression élastique est

une technique sous-estimée, mal utilisée

et méconnue voire franchement ignorée

chez le sportif même insuffisant veineux.

Son but est d’exercer une pression suffisante

pour agir sur l’ensemble des

veines, de limiter la dilatation et la stase

veineuses et d’éliminer rapidement les

toxines.

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MEDECINE DU SPORT

Apport de la compression

progressive

 

 

(BV Sport®)

appliquée aux sportifs

Dr.

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